Dans la vie, on se construit avec notre environnement, avec nos référents (nos parents, nos ainés, ceux qu'on admire...) et on se peut se traîner de vieilles casseroles ! Celles que nos parents se fadent (parents biologiques ou d'adoptions, ça à mon avis, ça ne change rien), nous, on se les trimbalent jusqu'au jour où on percute !

Merde, ce comportement ne m'appartient pas ! C'est ma mère/mon père qui me l'a légué sans que je ne m'en aperçoive ! Merde, j'agis comme mon vieux ! Mais pourquoi ?? Simplement par imitation, par construction de soi par rapport à l'autre. En sociologie, on estime que notre "moi" se construit grâce à l'image de l'Autre (un parent, un référent, un tuteur de résilience comme dirait B. Cyrulnik). On s'identifie à l'Autre d'abord pour se réaliser en tant que personne. C'est l'imitation d'abord, l'effet miroir en quelque sorte, qui nous construit, du coup, c'est logique d'imiter son parent, ou référent, et de fait, de se retrouver à avoir les mêmes comportement que lui.....

Les neurones miroirs en sont la cause première ! Cette "contagion émotionnelle" qui nous fait vivre les émotions de ceux que nous observons !

Les miens sont trop affûtés. Je me prends de plein fouet les émotions des autres. L'empathie est presque un défaut chez moi. L'arrivée d'un proche empreint d'une émotion forte, de colère, de peur ou d'amour me rempli de sentiments qui ne m'appartiennent pas. J'ai souvent l'impression d'être le miroir de l'autre, je lui renvoi ce qu'il me donne. Si le ton est doux, je serais douce. Si la colère gronde, je serais l'orage. Si l'angoisse suinte, je serais la terreur.

Les miens ont incorporés ce que j'ai pu voir, ce dont j'ai pu me nourrir d'un point de vue social : l'impact de la psychologie de ceux qui nous sont proches est grand sur les êtres en construction que sont les enfants.

Il est nécessaire de les voir et de se débarrasser de ces pratiques qui ne sont que geste réflexe, réaction et non action résonné !

Chez moi, c'est flagrant, j'ai mis en place des barrières, des schémas de pensées et des réactions qui sont calqués sur ceux de ma mère. Mais, ma maman a été abandonnée.... Et de fait, elle a mis tout un tas de stratégies en place afin de pallier à ce manque affectif. Elle nous l'a transmit ce manque.... Elle nous a fait vivre ce déséquilibre qu'il y a en elle....

Du coup, elle a mis des protections autour de nous contre le monde extérieur, elle a créer des murailles infranchissables, elle a mis des barbelés au sommet. Elle a pris le contrepied total de ses parents qui l'ont laissé à l'âge de trois ans. Elle ne nous lachera que lorsque nous couperons les attaches avec un coupe boulon !

Je me suis rendu malade, malade de cette prison d'amour. Malade de ces barbelés dans mes chairs en manque de liberté, ce corps qui devait prendre son envol pour vivre ma vie d'adulte !

"guérir (symbolisé par l'idéogramme du serpent), c'est traverser les épreuves, acquérir une nouvelle force grâce à la maladie. Nous ne sommes pas sur terre pour ne pas tomber malade, mais peut-être pour apprendre à franchir des ponts, des épreuves, et à transformer, chacun à sa manière unique, l'obscurité en lumière."

(en cours d'écriture)